MINI-MISSION A L'ETRANGER
, Mai%202005
La Slovénie après son entrée dans l'Union Européenne

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Faculté de génie civil et géodésie, Institut National de Génie Civil et du Bâtiment, et IEDC
1. Faculté de Génie Civil et Géodésie

Implantée au cœur de la ville, la faculté de génie civil et géodésie est l’une des 25 facultés ou académies de l’université de Ljubljana (45 000 étudiants). Deux autres universités beaucoup plus petites sont implantées à Maribor et Koper.

La faculté de génie civil et géodésie1 , créée en 1919, propose depuis les années 1960 un cycle de formation d’ingénieurs en 2 ans et accueille aujourd’hui 850 étudiants. Parallèlement à ses tâches d’enseignement, des laboratoires de recherche travaillent en relation étroite avec les enseignants de la faculté et des sociétés privées. La faculté comprend deux départements, de génie civil et de génie géodésique, et trois laboratoires : mécanique des sols, structures et trafic, et génie sanitaire.
L’enseignement est assuré par une centaine de pédagogues à plein temps dont 49 professeurs, 33 assistants, 16 ingénieurs et 15 assistants de laboratoire. La faculté emploie aussi 12 enseignants à temps partiel et une vingtaine venant d’autres universités de Ljubljana.

La faculté dispose de 3 immeubles représentant une surface de 12 000 m2. Son financement est assuré à 75% par l’état, 25% par les taxes professionnelles et 5% par les étudiants.

En dehors de leurs activités d’enseignement, les personnels sont fortement impliqués dans des travaux de recherche et des projets d’entreprise. Ainsi ils participent à des projets du ministère des sciences et de la technologie et d’autres ministères, mais aussi à des projets internationaux tels que ceux des 5ème et 6ème Programmes Cadre de Recherche et Développement (PCRD) et de programmes comme TEMPUS, SOCRATE, COST de l’Union européenne. Ils sont aussi impliqués dans des projets faisant l’objet d’accords bilatéraux.

Les formations répondent aux critères de l’ECCTS (European Community Credit Transfer System) et d’un niveau pratiquement identique à celui des écoles supérieures allemandes de Münich, Stuttgart et Karlsruhe. Elles concernent le génie civil (diplôme d’ingénieur en 3 ans et maîtrise en 4 ans), avec des stages en entreprises et dans des laboratoires de recherche, et cinq options (hydraulique, gestion des collectivités locales, structures, gestion de projet), la géodésie (ingénieur et maîtrise), et la gestion de l’eau et l’ingénierie des collectivités locales, pour former des ingénieurs capables de concevoir, construire, planifier et maintenir des installations de collectivités locales, l’infrastructure et la gestion de l’eau ainsi que des installations culturelles.

2. Institut National de Génie Civil et du Bâtiment

L’Institut National de Génie Civil et du Bâtiment - ZAG : Zavod za gradbeništvo Slovenije – a été créé sous forme d’un organisme de recherche et d’essais public en 1994, à partir de l’ex Institut de Recherche et d’Essais sur les Matériaux et Structures. En 1995 il a été inscrit sur la liste officielle des sociétés slovènes. C’est un organisme indépendant à but non lucratif, habilité selon la directive européenne 89/106 à tester et certifier des produits de construction.

Ses activités principales sont : recherche fondamentale et appliquée dans les domaines des matériaux et structures, essais, mesures et contrôle des structures et des bâtiments, certification et conformité des produits, matériaux et travaux, réhabilitation de bâtiments, conception en génie civil et transports, énergie et recyclage, formation de chercheurs et techniciens, et participation à l’élaboration de guides techniques et de normes.

ZAG emploie 160 personnes, dont plus de 70 experts diplômés de l’université et comprend 14 laboratoires, 10 sections et un centre informatique. Sa bibliothèque est l’une des plus riches dans le domaine technique en Slovénie.

En recherche et développement, ZAG coopère avec de nombreux instituts homologues et universités, en Slovénie et à l’étranger.

Au cours des 10 dernières années, les chercheurs de ZAG ont menés plus de 170 projets de recherche fondamentale et appliquée, dont les résultats ont été présentés dans 550 rapports. Cette recherche est financée par les Ministère des Sciences et Technologies, des Transports et Communications, de l’Environnement et du Plan, et de la Défense, ainsi que par l’industrie slovène du bâtiment et des travaux publics. Dans le cadre de la coopération internationale et durant les 5 dernières années, ZAG a participé à plus de 20 projets du Programme Civil de Recherche et Développement de la Commission Européenne et 20 actions du programme COST (Co-Opération Scientifique et Technique). La moitiés de ces projets concernaient les infrastructures routières. ZAG est aussi impliqué dans des coopérations bilatérales européennes et internationales. Les membres de ZAG font partie de comités et organisations internationales scientifiques et techniques du génie civil et de la construction. ZAG s’est récemment doté d’un système d’assurance qualité.

3. L’IEDC à Bled : Le MBA à son plus haut niveau, point d’entrée vers les marchés des Balkans

Ecole ou Galerie d’Art, slovène ou internationale, centre de formation ou pépinière de cadres dirigeants en Europe de l’Est, l’IEDC à Bled tient un peu de tout cela. Sa Directrice et fondatrice, Madame Danica Purg, nous reçoit dans un français impeccable, à la fois hôtesse heureuse de faire visiter son domaine et chef d’entreprise polyglotte visant à nous convaincre des atouts de son Ecole.

Fondée par la Chambre de Commerce Slovène en 1986, la première en Europe Centrale et trois ans avant la Hongrie, cinq ans avant la Russie, l’IEDC est une Ecole de Management reconnue internationalement, membre du centre européen du leadership au coté de l’EDHEC de Lille et Nice. Aujourd’hui, 70 % de ses étudiants viennent de l’étranger, ce qui est une performance car le management de l’ex-Yougoslavie était plus marqué par la fonction publique et la politique de l’autogestion. La Chambre de Commerce Slovène avait aussi souhaité que l’IEDC soit ouverte au marché. En conséquence, la chambre de Commerce Slovène a donné son indépendance à l’Ecole et s’est retirée à la fin des années 90, au profit des entreprises. Actuellement 26 entreprises, majoritairement slovènes sont propriétaire de l’Ecole et exercent leur droit au travers d’un Conseil de surveillance.

L’avantage concurrentiel de l’IEDC réside dans la haute qualité des professeurs et de l’enseignement pour un coût plus modéré que l’INSEAD. Elle présente aussi un intérêt majeur pour ceux qui veulent développer des affaires dans la zone du sud-est de l’Europe.

Les partenariats établis par l’Ecole et les établissements de référence visés lors de la création sont du plus haut niveau. On distingue ainsi l’IMD de Lausanne, avec lequel il existe un contact privilégié, l’INSEAD, Harvard et quelques établissements canadiens dont Kingston University.

L’institut s’est établi à Bled, car la municipalité avait offert un site et une opportunité immobilière d’extension s’était présentée. Bled est une ville résidentielle nichée, au cœur des montagnes et sur les berges d’un lac paisible centré autour d’une île. Ce paysage idyllique donne sa devise à l’IEDC : « A school with a view ». Elle possède le statut d’Université privée octroyé par le ministère de l’Education et donc a une double responsabilité devant les actionnaires de l’école et devant le ministre de l’éducation. C’est la quatrième Université de Slovénie. L’enseignement est exclusivement effectué en anglais quoique, dans les documents officiels, pour être reconnue par l’Université, la Direction ait dû indiquer la double pratique de la langue slovène et de l’anglais. Cela illustre une des caractéristiques de l’identité slovène, axée autour de sa langue, premier rempart de la culture.

L’établissement favorise l’exposition d’artistes slovènes contemporains dans ses murs, les œuvres étant généralement des dons, parfois de professeurs, y compris des professeurs invités. Le jardin offre des sculptures d’artistes slovènes, certains internationalement connus tel Zarko, artiste slovène ayant vécu et travaillé en France.

Le nombre de professeurs permanents est relativement faible, de cinq cette année, à sept l’année prochaine, mais plus d’une centaine de professeurs invités viennent du monde entier, dont d’éminents intervenant tel Charles Handy, philosophe du management. L’Ecole souhaite être un lieu de réflexion sur le management, en particulier tourné vers l’Europe Centrale et Orientale. En effet au sens de Danica Purg, l’homme d’affaire, le businessman est acteur du développement de la société dans son ensemble, et pas seulement de son entreprise. Cela lui donne une responsabilité et une imposition dans le rôle de leadership.

L’Ecole accueille chaque année environ 2500 étudiants sur des cursus divers, de quelques jours à des cycles MBA s’étendant sur un à trois ans. En particulier, l’Ecole a développé une formation de MBA assez originale, destinée aux dirigeants d’entreprise, extrêmement modulaire et souple, qui s’étale sur trois ans ( Président MBA). Les titulaires de MBA peuvent aussi préparer un Master dans l’Ecole. Le Master étant actuellement le seul diplôme délivré par l’Ecole reconnu par l’Université Slovène.

On compte actuellement 31000 anciens étudiants, ce qui permet d’établir un réseau important en particulier avec l’Europe de l’Est. Les étudiants proviennent pour une part de Slovénie et des pays environnants (Croatie, Roumanie, Italie, Pologne, Russie, Ukraine, Moldavie, Lettonie) mais aussi de pays plus lointains (Chine, Japon). Le nombre d’étudiants roumains est l’un des plus important. 57 % des étudiants ont une formation d’ingénieurs. Le second groupe est constitué par les économistes, mais les formations et activités peuvent être variées, à l’exemple de ce peintre ou de ce metteur en scène qui ont suivi le cursus.

Le coût des études est assez faible et le coût de la vie local raisonnable. Il existe aussi des Ecoles d’été pour les jeunes entre 20 et 30 ans sur 9 jours à un coût attractif et une Université d’été pour jeunes professionnels de 24 à 33 ans Ces formations sont une première introduction qui conduit, en général à une candidature au cycle MBA.
F. de Lavoreille, Bernard Jacob (MP1979) et Michel Galimberti (MP 1992)

1 On désigne sous le nom de géodésie la science qui traite des questions relatives à la forme de la Terre, bien que les deux racines grecques dont dérivent ce mot (gé = terre; daiôn = je divise) n'expriment que fort mal par leur association l'objet de cette science. Géomorphie (morphè = forme) serait infiniment mieux composé, et cependant ce mot n'a été employé que par quelques auteurs, pour désigner une certaine partie de la géodésie. Le mot géométrie, qui traduit aisément mesure de la Terre, conviendrait également beaucoup mieux, s'il n'avait été depuis si longtemps réservé à l'étude des propriétés générales des figures. Il faut toutefois reconnaître qu'à l'origine, les opérations de la géodésie avaient une portée bien moins ambitieuse qu'aujourd'hui et se bornaient effectivement à l'évaluation des surfaces agraires ainsi qu'à leur division, circonstance qui explique l'étymologie rappelée plus haut (voir le site http://www.cosmovisions.com/geodesieChrono.htm).