MINI-MISSION A L'ETRANGER
Slov%C3%A9nie, Mai%202005
La Slovénie après son entrée dans l'Union Européenne

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Agriculture et industrie agro-alimentaire
1. L’entreprise Kele-Kele : objectif Europe

Il s’agit d’une entreprise privée de transformation laitière qui existe depuis 10 ans et compte 12 salariés. Elle est située dans dans la région de Logatec, terre karstique, truffée de grottes (environ 30 entrées de grottes sur 30 kms) et dont certaines plaines restent inondées d’octobre à mars, du fait de résurgences de rivières souterraines.

L’usine moderne et très propre est installée à la place d’un ancien séchoir et est agréée par l’Union Européenne. Elle récupère le lait de toute la région, soit environ 6 000 litres tous les 2 jours en provenance de 50 fournisseurs qui ont chacun entre 5 ou 6 vaches laitières pour environ 1 tonne de fromage.

Elle nous est présentée par son directeur, Matjaz Bostar qui a des contrats de vente en Europe (Italie, Autriche principalement) mais cherche à se faire connaître et à diffuser dans toute l’Europe, il était présent au dernier salon de l’agriculture à Paris et recherche des distributeurs en France.

La transformation du lait se déroule sur 3 jours : 2 jours de culture et un jour de transformation.

La spécialité de Kele-Kele est le Kefir (ou Kephir), boisson de lait fermenté faite à l’aide de grains miraculeux de kéfir qui vivent dans le lait depuis plus de 1000 ans, le transformant en képhir caucasien traditionnel. Le kéfir traditionnel contient des agents antioxydants qui protègent les cellules contre la maladie, le vieillissement et le dépérissement ; il freine la croissance de certains types de cellules cancérogènes ; il agit sur le fonctionnement des glandes endocrines et de la digestion (régule les taux de sucre et de cholestérol), il agit sur l’appareil digestif, agit contre les virus et protège contre les infections.

L’usine produit également la « domatcha Fetka », fromage de type feta, moins salé et très parfumé et la crème fraîche conditionnée en grosses quantités pour fournir les usines de pâtisseries du pays

2. Les vignerons de Dobrovo : objectif export

Dobrovo est situé dans une des trois régions viticoles de Slovénie, le pays de GORISKA BRDA , au Nord-Ouest du pays, près de la frontière italienne. C’est une région escarpée, jalonnée de coteaux plantés de vignes (rebula, tokaj, pinot, merlot et cabernet) et d’arbres fruitiers. Le vignoble de Dobrovo s ‘étend sur 72 km2, avec une population de 6000 habitants, 98 viticulteurs mettent eux-même leur vin en bouteille, les autres vendent directement des barriques pour des fêtes.ou tirent le vin au fur à mesure de la demande. Le long de la route « des vins » cohabitent divers types d’exploitations en espalier de taille plutôt réduite.

La vinothèque est installée dans la cave voûtée du château de Dobrovo, Musée consacré à Music, peintre né en 1909, arrêté par la Gestapo en 1944 et interné à Dachau. La dégustation est commentée par une jeune femme avenante et « commerciale » et permet de goûter 3 vins accompagnés de jambon cru, le pancetta ainsi que de différents fromages et de fruits séchés. Ce sont :
- un vin blanc de cépage Rébula de 2003 (mélange de pinault noir et blanc) assez léger, produit par un jeune viticulteur : M . Blazevi.
- un « Tokaj de Grandulin », de 2000, appellation non autorisée en Slovénie qui sera remplacée par sauvignonnas. C’est un sauvignon vert coupé de chardonnay qui a passé deux ans à mûrir dans des tonneaux de chêne
- un vin rouge de 2000 du viticulteur SIMCIC de Goriska Brda, qui commence à être connu à l’étranger. C’est un mélange de 85% de merlot et 15% de cabernet sauvignon, mis en bouteille après 2 ans passés en barrique, peu tannique et boisé (normal en Slovénie ) destiné à plaire au maximum de personnes.

Il est également produit dans la région des vins blancs doux, à partir de raisins quasi séchés.

Il apparaît, à la lumière des explications données que dans cette région de Slovénie, les viticulteurs cherchent à se positionner sur un vin haut de gamme et de qualité afin de séduire une clientèle européenne et de s’exporter. C’est la raison pour laquelle ils se sont regroupés pour coordonner leur promotion et définir une politique de prix cohérente, même si les prix paraissent élevés au regard du contexte du marché mondial (20 euros la bouteille de vin rouge, 8 euros le tokaj et 4 euros le rebula). De même pour l’élevage du vin ils passent de petits tonneaux à des barriques de 500 litres avec une mise en bouteille rapide (un à deux ans).
François de Lavoreille (Ciel) et Jean-François Cuvier (MP 1975)