MINI-MISSION A L'ETRANGER
, Decembre%202016
Le Costa Rica en 2016

Introduction, Ambassade de France A comme Armée C comme Contrepoint D comme Développement Durable E comme éducation - énergie - Environnement, Eau, électricité, Effractions G comme Gastronomie H comme Histoire S comme Stabilité politique T comme Tourisme, Trafic U comme Urubu





E comme éducation, énergie, environnement, eau, électricité, effraction
E comme éducation

L’éducation est d’un bon niveau et le taux d’alphabétisation des adultes de plus de 15 ans n’a cessé de s’améliorer, passant de 92,6% en 1984 à 97,4% en 2011 (suivant la définition de l’Unesco). A titre de comparaisons, les taux sont plus faibles dans les pays voisins : Panama : 94% en 2010, Nicaragua : 78% en 2005, Honduras : 87% en 2014, Guatemala : 77% en 2013.

Les dépenses pour l’éducation sont de 7% du GDP (en 2014). La durée moyenne en écoles est de 15 ans pour les garçons, 16 ans pour les filles. On estime que 5% des enfants de moins de 14 ans travaillent sans aller à l’école.

En 2014, sur 4,8 millions d’habitants, la population de 18-24 ans susceptible de fréquenter l’enseignement supérieur est de 480 000, dont 101 000 étudiants dans les universités publiques et 100 000 dans le privé. Selon l'enquête nationale de (ENAHO) sur la population 18-24 ans qui fréquente les universités publiques, la moitié appartient aux trois premiers quintiles de revenus, tandis que dans le privé le rapport est de 37%. La relation entre le cinquième et le premier quintile de revenu est 2,2 fois dans le secteur public et 6 fois dans le privé.

En 2011 (ENIGH), les dépenses moyennes mensuelles des ménages dont les enfants fréquentent un centre d’éducation supérieur privé atteint 112 000 colones (196 €) par étudiant et 126 000 colones par ménage, montants qui sont le double de ceux qui fréquentent un établissement public (environ 55 000 colones par mois, 96 €, par étudiant et 65 000 colones par ménage).

En faisant la moyenne des quinze premières années de ce siècle, l'enseignement supérieur au Costa Rica se caractérise par la concentration de l'offre dans la zone urbaine de la région centrale, en dépit de l'existence de plus de soixante écoles. Dans l'ensemble, l'offre scolaire est pertinente pour le marché du travail: seulement 4,5% des diplômés ont du mal à obtenir un emploi (pourcentage qui, quoique bien en dessous de la moyenne générale, a augmenté ces dernières années). Les universités d'État continuent de faire presque toute la recherche scientifique et technologique réalisée dans le pays, avec peu de participation du secteur privé de l'éducation, conformément à ce qui a été observé au cours des dernières décennies.

E comme énergie : Le Costa Rica : champion de l’énergie ?

Le développement durable est un bon créneau pour le tourisme et le Costa Rica met en avant cet argument avec la nature, les espaces protégés, la faune en liberté (quelquefois montrée en cage). Et ça marche !

La durabilité des ressources naturelles inclut la maîtrise des sources d’énergie. La production d’énergie primaire du Costa Rica est composée entièrement d’énergies renouvelables :
- Hydraulique (Il faut voir les barrages !) = 25%
- Biomasse (Déchets) =25%
- Géothermie, éolien et solaire ˜ 50%


La consommation de produits pétroliers augmente régulièrement, surtout consommés dans les transports (75%) : La flotte automobile continue de croître fortement chaque année (avec la pollution) et les projets de train électrique s’éloignent de façon récurrente.

Mais l’électricité ne représente que 23% de l’énergie finale consommée, dominée par les produits pétroliers (60%). L’électricité (production et distribution) est quasi un monopole de l’Etat. C’est la meilleure couverture électrique de toute l’Amérique Latine.

L’hydraulique, première source d’électricité du pays, bénéficie de la zone tropicale très pluvieuse, à terme néanmoins menacée par le réchauffement climatique et le phénomène météorologique d’EL Ni?o. En contrepartie, les parts du solaire et de l’éolien continuent de croître. La géothermie (N’oublions pas les volcans ˜ 200 !) a encore un très grand potentiel de développement.

Cet aspect environnemental très positif se traduit par un impact des émissions de CO2 liées à l’énergie à 60% de la moyenne mondiale (40% de la moyenne de l’Amérique Latine, 20% de la moyenne européenne). Le pays a donc certes des atouts, la consommation reste mal maîtrisée, sujet assuré de préoccupation à moyen terme.

E comme environnement

L’environnement est un axe essentiel de la politique du Costa Rica pour attirer les touristes. Et effectivement, il y a un côté « carte postale » : plages de sable blanc ou noir bordées de palmiers, forêts primaires ou secondaires presque vierges, volcans sulfureux, etc. Mais tout n’est pas parfait, notamment sur 4 sujets importants :
  1. Les eaux résiduaires, dont 15% seulement seraient traitées. Ceci donne lieu à de fortes critiques des « ecofreaks », qui pourtant négligent :
    - que ce chiffre ne comprendrait pas les assainissements individuels (fosses septiques très nombreuses, mais certes peu entretenues et donc peu performantes) ;
    - que, vu le relief et la pluviosité, l’auto-épuration est très importante ;
    - et surtout que des efforts constants sont faits pour améliorer la situation.
  2. Les déchets : on commence à voir sur les plages, dans les rivières ou dans les parcs des bouteilles plastiques vides, sacs plastiques, etc. Certes une grande part est probablement jetée par les touristes, le sans-gêne de certains a été bien remarqué lors du voyage. Et les « rangers » des parcs en ramassent chaque soir.
  3. La pollution en ville : tous les véhicules doivent avoir un pot catalytique, mais les embouteillages quasi-constants tant à San José que sur les routes principales sont sources de CO2, particules fines et autres polluants usuels de la circulation.
  4. Les trous dans la chaussée, y compris dans le centre de la capitale San José, fort impressionnants par leur taille, profondeur et bien sûr par leur absence de signalisation ; comme dit notre guide, vous ne pourrez vous en prendre à personne si vous y tombez ; autrement dit regardez vos pieds, ce qui ne facilite pas la vue d’autre chose.
E comme eau

L‘eau du robinet est potable dans les villes et villages, avec quelques rares exceptions. Ce n’est pas si fréquent dans les pays tropicaux, tant les habitants que les touristes en tirent tout bénéfice !

E comme électricité

L’électricité est partout au Costa Rica, et d’origine hydraulique ou éolienne pour l’essentiel, le pays en exporte même, excellent ! Mais les styles de raccordement ne seraient acceptés par aucun électricien européen: fils ou bornes de raccordement nu à hauteur d’enfant, douches où le pommeau intègre le chauffe-eau avec des connexions ouvertes à 10 cm de l’eau qui coule, etc. Heureusement, ce n’est que du 110 V, le choc est moindre (on a testé !).

E comme effractions

Toutes les maisons sont entourées de grilles, grillage, barreaux, ou murs, parfois plus ou moins masqués par des haies de buissons, d’arbres, d’hibiscus ou lianes. La norme est de se barricader ; cela remplace vos volets et l’assurance dit le guide ; et sans doute une grille permet au moins à l’air de circuler ; curieux de voir des maisonnettes derrière leurs barreaux, et la voiture à côté derrière de semblables barreaux, le tout exposé aux regards comme dans un zoo ou une vitrine ou encore une boîte de jouet pour enfants.
Pierre-Yves Landouer (MP 1984), Patrick Schwartzmann (MP 1971), Guy Berman (MP 1973)