MINI-MISSION/VISITE EN FRANCE
Millau, Juin 2004
Viaduc de Millau

Accueil J. Godfrain, Maire de Millau Dîner-débat M. Legrand, Directeur CEVM Visite du viaduc Visites millavoises Inauguration


Apéritif avec Jacques Godfrain, maire de Millau, au château de Creissels


photo n°1 - 2004juin_2 photo n°2 - 2004juin_2 photo n°3 - 2004juin_2 photo n°4 - 2004juin_2 photo n°5 - 2004juin_2 photo n°6 - 2004juin_2 photo n°7 - 2004juin_2 photo n°8 - 2004juin_2 photo n°9 - 2004juin_2 photo n°10 - 2004juin_2 photo n°11 - 2004juin_2 photo n°12 - 2004juin_2 photo n°13 - 2004juin_2 photo n°14 - 2004juin_2 photo n°15 - 2004juin_2 photo n°16 - 2004juin_2 photo n°17 - 2004juin_2 photo n°18 - 2004juin_2 Photos T. Courtiol & B. Jacob   (pour agrandir une photo cliquer dessus)


Propos de Jacques Godfrain
Jacques Godfrain nous a accueilli chaleureusement en compagnie de représentants d’Eiffage sur la terrasse de notre hôtel. Député de l'Aveyron - depuis 1978 et maire de Milliau - depuis 1995 L’aspect chaleureux et humain du député maire et de l’ancien Ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, à la Coopération - du 18/05/1995 au 02/06/1997 renforce ses propos, dont l’humanisme et la foi dans la renaissance de la ville au travers des retombées du viaduc sont la ligne directrice. Il nous dit mener ses actions dans un seul et même but, veiller à ce que la dignité humaine et les valeurs de la République puissent être respectées au sein de notre société.

Né en 1943, il a poursuivi des études en sciences économiques. Avant d’entamer sa carrière politique, Jacques Godfrain a vécu une carrière industrielle chez UTA et à la SNECMA à Toulouse et Paris. Lorsque Bernard Jacob retrace l’historique de l’ancienne fondation ELF – AIR France, cela évoque pour lui d’âpres confrontations commerciales, lorsque chez UTA il était en charge d’établir des liaisons commerciales vers l’Afrique Noire. Homme d'entreprise, il a aussi servi très tôt l'Etat en mission au Cabinet du Président Pompidou.

L’évocation de l’avenir de Millau lui permet de plonger dans les racines industrielles de la région, des poteries gallo-romaines de la Graufesenque, au viaduc, en passant par l’industrie de la ganterie dont Millau a été la capitale. Au Ier siècle de notre ère, plus de 600 ateliers de potiers fabriquaient là une vaisselle en terre cuite rouge, dite sigillée. Celle-ci était exportée dans tout l'Empire romain. Millau était alors la capitale de la céramique antique. Les industries de la peau et du gant, qui ont suivi, ont façonné le renom de la ville. Le travail du cuir est une activité traditionnelle et c'est au cours du Moyen-Age qu'elle va se structurer. Le XIXème siècle marque le début de l'industrialisation du travail de la peau. Aujourd’hui, celui–ci après avoir été victime de la concurrence internationale renaît de ses cendres. en se tournant vers le haut de gamme et la haute couture, perpétuant ainsi une tradition de qualité. Avec un plaisir gourmand, à saveur de revanche, Jacques Godfrain nous indique les gants de haut de gamme actuellement produits à Millau sont exportés jusqu’en Chine.

Le viaduc, enfin, cette extraordinaire aventure humaine qui relie une chaîne complète d’individus de l’usine Eiffel en Alsace, jusqu’au chantier actuel, en passant par Fos s/mer. Le viaduc qui montre la fierté retrouvée d’une ville illustré par la joie de cet ancien, rapportée par Jacques Godfrain, lorsqu’il apprend que le viaduc de Millau allait trouver sa place dans le livre Guiness des records. Le viaduc qui rend le maire tout heureux de faire cet ouvrage aventure unique dans la vie d’un élu : « la politique n'est en aucun cas la conquête du pouvoir pour lui-même mais la volonté de laisser plus sur terre que l'on a trouvé en y arrivant ».

Son enjeu, en liaison avec la Compagnie Eiffage Viaduc de Millau est de réussir à ce que le viaduc ne soit pas uniquement une voie de transit dans la concurrence entre les quatre possibilités de liaison rapide routière entre le Nord et le Sud. Le but est d’inciter les gens à s’arrêter à Millau, à profiter des richesses de l’Aveyron environnant ou, mieux encore, ayant rejoint leur lieux de villégiature autour de Montpellier de revenir sur Millau après leur transit. Cela passe par la promotion de la région dont les richesses existantes sont multiples. Cette promotion doit se faire en partenariat avec l’industriel exploitant l’ouvrage. Jacques Godfrain conclu en nous incitants à vérifier nous-même directement la qualité et le plaisir des lieux et à nous en faire les ambassadeurs.
Michel Galimberti (MP 1992)