MINI-MISSION/VISITE EN FRANCE
Millau, Juin%202004
Viaduc de Millau

Accueil J. Godfrain, Maire de Millau Dîner-débat M. Legrand, Directeur CEVM Visite du viaduc Visites millavoises Inauguration


  -   (diaporama, 1,75 Mo)  -   photos du chantier nov 2003 - avril 2004


photo n°1 - 2004juin_1 photo n°2 - 2004juin_1 photo n°3 - 2004juin_1 photo n°4 - 2004juin_1 photo n°5 - 2004juin_1 photo n°6 - 2004juin_1 photo n°7 - 2004juin_1 Photos T. Courtiol & B. Jacob   (pour agrandir une photo cliquer dessus)


Libres pensées
M. Jacques Godfrain, ancien ministre (de la coopération), ex-président de région, député de l’Aveyron, maire de Millau, après avoir remercié le Club Pangloss de l’honneur de sa visite, parut sensible à l’honneur de recevoir des hôtes aussi illustres. Avec le chantier du viaduc, il nous dit son émotion, son exaltation, la comparant à l’état d’esprit qui devait être celui du président du conseil lors de la construction de la tour Eiffel1, la fierté des Millavois2, ainsi que de tous ceux, ingénieurs ou ouvriers, qui ont contribué à cette réalisation.

M. Godfrain rappela que sa ville avait déjà connu deux activités qui firent sa renommée :
- la première, à l’époque gallo-romaine, lorsque ses habitants fabriquaient des poteries exportées dans tout l’empire.
- la seconde, la mégisserie, qui remonte à plus de mille ans, est l’industrie de la peau et du gant, et le savoir-faire des maîtres artisans est apprécié de tous les grands couturiers.
Après le pot et la peau, le pont, Millau a sa troisième activité phare, son viaduc. Le député-maire espère que grâce à l’image de ce chef d’œuvre, les gants de luxe seront vendus dans le monde entier, à l’instar des poteries de Gaufresenque.

Tout au long de notre visite, nous nous souviendrons des propos du maire en percevant, à travers les présentations de nos interlocuteurs, une fierté intense. L’un d’eux racontera que sur un chantier médiéval, quelqu’un demanda successivement à trois ouvriers ce qu’il faisait : le premier répondit qu’il s’esquintait les mains en charriant de lourdes pierres, le deuxième qu’il gagnait le pain de la famille, le troisième se redressant avant de déclarer : « je construis la cathédrale de Chartres ». Et nous avions l’impression que pour Marc Legrand, directeur général de la Compagnie Eiffage du Viaduc de Millau, pour Marc Buonomo, directeur de l’usine de Lauterbourg d’Eiffel et patron du chantier métallique, et les 500 ouvriers anonymes, comme pour tous ceux que nous avons rencontré, le viaduc de Millau était plus beau que la cathédrale de Chartres.

Ce qui précède est hors sujet, l’auteur de ces lignes ayant été chargé de la relation de la visite des caves d’affinage de Roquefort, laquelle n’a pas eu lieu. Faute de temps, nous nous bornâmes, au point vente de la cave Gabriel Coulet, à acquérir quelques fromages dont une partie périt, ainsi que des baguettes de pain et du muscat de la région, sous la dent des missionnaires, pendant que les autres voyageurs du TGV faisaient mine de se boucher le nez.
Jean-René Lucciani (MI 1974)
1 Celui-ci, le jour de l’inauguration, s’arrêta au 1er étage de la tour et envoya le ministre du commerce au 3ème pour y rejoindre Eiffel et lui remettre la Légion d’honneur. Pangloss ira plus haut que lui sur le viaduc de Millau. En effet, l’une d’entre nous, voulant voir de plus près la capuche moyenâgeuse dont un soudeur portugais s’était affublé, traversa le viaduc en largeur, et chacun de suivre, parcourant ainsi 34 mètres, mais sous le tablier, et à 275 mètres au-dessus du Tarn.
2 A ne pas confondre avec les Milliacois, habitants de Milly-la-Forêt.